WilliamsF1 Team est le nom d'une célèbre écurie britannique de Formule 1, basée à Grove. Frank Williams a commencé a faire courir des voitures en Formule 1 au cours de la saison 1969. Mais l'équipe Williams telle qu'elle existe aujourd'hui n'a vu le jour qu'en 1977. Avec ses 16 titres mondiaux acquis lors des années 1980 et 1990, elle est l'une des plus prestigieuses écuries de l'histoire de la Formule 1.
Historique
Naissance de l'écurie
La première écurie Williams a été fondé en 1966 sous le nom
Frank Williams Racing Cars Ltd. À cette époque,
Frank Williams prépare et engage des châssis Brabham en
Formule 3 et en
Formule 2. Puis, à partir de 1969, Williams engage des voitures en
Formule 1: une Brabham BT26A en 1969, une
De Tomaso 505 en 1970 ainsi qu'une
March en 1971 et 1972.
Devant la médiocrité des résultats accumulés depuis 1969, Frank Williams décide courant 1972 de changer de stratégie et devient constructeur à part entière. C'est ainsi que nait en 1972 la Polytoys FX3, qui deviendra Iso-Marlboro FX3 en 1973. Il s'agit de la première Williams même s'il faut attendre 1975 pour que les châssis soient baptisées comme tels.
Toujours aussi désargenté, Williams accepte fin 1975 la prise de participation majoritaire dans l'écurie du milliardaire austro-canadien Walter Wolf. En 1976, l'équipe devient donc Wolf-Williams et aligne les voitures de l'ancienne écurie de Lord Hesketh. Mais au bout d'une seule saison, Walter Wolf pousse Frank Williams dehors et rachète la totalité de l'écurie, qui devient Walter Wolf Racing en 1977.
Début 1977, Frank Williams fonde une nouvelle écurie en association avec le jeune ingénieur Patrick Head. C'est cette nouvelle structure, baptisée Williams Grand Prix Engineering, qui perdure de nos jours et communique sous le nom WilliamsF1.
De succès en succès
En 1977, par manque de temps, la nouvelle équipe Williams ne peut faire autre chose que d'engager une March de la saison précédente. Mais dès 1978, l'équipe retrouve son statut de constructeur. Clay Regazzoni signe la première victoire de l'écurie au Grand Prix de Grande-Bretagne 1979, puis Alan Jones remporte le championnat en 1980, imité par Keke Rosberg en 1982.
En 1980 et 1981, l'écurie décroche également le titre des constructeurs.
Pour rester en haut de l'affiche, Williams se doit de s'allier à un grand constructeur. C'est le cas avec Honda en 1984. Après quelques coups d'éclats cette même année, en 1985, Keke Rosberg et Nigel Mansell emportent chacun deux succès. L'année suivante, Nelson Piquet rejoint l'écurie aux côtés de Mansell, sur une Williams qui est maintenant la référence. Mais les deux hommes ne s'entendent pas, et leur guerre interne va profiter au titre d'Alain Prost en 1986 malgré une McLaren bien moins compétitive. Néanmoins, l'écurie remporte le titre constructeur, une implacable domination que ne parvient même pas à troubler l'accident de la route qui laisse Frank Williams paralysé, cette même année.
En 1987 en revanche, Nigel et Nelson n'ont pas de rivaux, mais c'est en interne que leur duel va s'avérer le plus intense. Piquet va faire un pied de nez à Frank Williams, souffler le titre à Mansell, et quitter l'écurie, mécontent de ne pas être clairement le N°1 au profit de Nigel. De plus, Honda a décidé de motoriser McLaren suite à des divergences avec Williams.
Frank a donc perdu son champion, et il doit se rabattre sur le moteur Judd en 1988 attendant le moteur Renault, année difficile égayée par deux podiums de Nigel Mansell qui rejoindra Ferrari à la fin de l'année. L'année suivante, Renault motorise donc l'écurie, et durant deux ans, Riccardo Patrese et Thierry Boutsen vont truster les places d'honneurs, et occasionnellement quelques victoires. En 1991 Nigel va revenir et échouer de peu face à Ayrton Senna pour le titre, mais la domination de l'écurie a commencé, la voiture suivante (Williams-Renault FW14B) sera dotée d'une technologie très en avance sur les autres écuries, et en 1992, Nigel est champion du monde et Willams champion des constructeurs.
Alain Prost le remplace pour un come-back d'un an et remporte son dernier titre en 1993. Mais la dispartion prématurée d'Ayrton Senna qui a signé avec cette équipe en remplacement de Prost, laisse son équipier Damon Hill, pilote rapide mais relativement inexpérimenté, leader de l'écurie. Il ne peut décrocher le titre pilote contre Michael Schumacher sur Benetton les deux années suivantes, même si l'écurie conserve son titre constructeur en 1994, grâce à l'aide précieuse de Nigel Mansell qui fait un bref retour, et du jeune David Coulthard qui sera, en plus, titulaire en 1995. Jacques Villeneuve rejoindra Damon Hill en 1996. Cette même année, Damon Hill décrochera enfin la couronne mondiale, mais pour la 4e fois consécutive, le champion en titre quitte Williams à la fin de l'année. Jacques Villeneuve est donc propulsé leader et il sait que c'est une occasion à ne pas manquer, Renault et l'ingénieur Adrian Newey ayant annoncé leur départ. Lui et l'écurie Williams seront champions en fin d'année, offrant une clôture royale à Renault avec leur 6e sacre consécutif en tant que motoriste.
La pente descendante
Après une période de transition en 1998 (Villeneuve quittera l'écurie à l'issue de cette saison) et 1999 durant laquelle les Williams sont motorisées par les anciens moteurs Renault (rebadgés
Mecachrome puis
Supertec, il s'agit de moteurs payants), un partenariat est signé à partir de 2000 avec
BMW Motorsport qui vaut à l'écurie d'être rebaptisée « BMW WilliamsF1 Team ». Toutefois, contrairement à ce que beaucoup de personnes ont pu croire, cette collaboration avec BMW ne s'est pas accompagnée d'un changement de l'actionnariat de l'écurie: comme depuis 1977, Frank Williams reste propriétaire à hauteur de 70% et Patrick Head à hauteur de 30%. Cette première saison, placée sous le signe du renouveau, va s'avérer prometteuse puisque Williams termine troisième du Championnat constructeurs. L'arrivée de
Juan Pablo Montoya aux côtés de
Ralf Schumacher va lancer une période de renouveau relatif pour l'écurie.
En effet, en 2001, si l'écurie restait à la 3e place du championnat, elle comptait cette fois 4 victoires. Après une certaine stagnation l'année suivante (2e du championnat constructeur mais une seule victoire au compteur) l'écurie semble la mieux armée pour 2003, leur monoplace étant certainement la plus véloce du plateau. En dépit de 4 victoires, suite à quelques erreurs de pilotage, de stratégie, et un leger manque fiabilité, les titres pilotes et constructeur leur échapperont de peu. En 2004, surprise, une Williams à l'aileron avant révolutionnaire est présentée, comme une arme redoutable vers le sacre. Mais si elle s'avèrera rapide, elle restera incapable de lutter pour le titre et en fin de saison, les dirigeants feront machine arrière, présentant un châssis plus classique. Pour sa dernière course dans cette écurie, Montoya remportera d'ailleurs la seule victoire de la saison pour Williams.
Cet insuccès va rapidement générer de vives tensions entre Williams et BMW. Courant 2005, BMW annonce ainsi son désir de se séparer de Williams en rachetant l'écurie suisse Sauber F1. Cette même année, les nouveaux pilotes Mark Webber et Nick Heidfeld ne pourront ramener que quelques podiums, mais plus de victoire. De son côté, Williams se tourne vers le motoriste Cosworth pour l'achat de moteurs pour la saison 2006.
Williams change également de manufacturier pneumatique en 2006, puisque Bridgestone fournit l'écurie, en lieu et place de Michelin, qui équipait l'équipe britannique depuis 2001. Mais cette saison 2006 sera la pire de l'écurie depuis 1977, avec en tout et pour tout 10 points amassés ! Pis, plus aucun podium. Les pilotes Mark Webber et le débutant Nico Rosberg ne pouvant pallier leur materiel rétif, notamment un moteur peu fiable. Ainsi, quelques coups d'éclats seront vite avortés par des ennuis de fiabilité.
Suite à cette désastreuse saison, Williams change de motoriste, Toyota remplace Cosworth. Mark Webber, parti chez Red bull Racing est quant à lui remplacé par l'Autrichien Alexander Wurz, jusqu'alors pilote d'essais. Même si la FW29 ressemble fortement à la FW28, sa fiabilité et ses résultats en essais durant le mois de février contrastent avec la précédente voiture. Résultats confirmés durant la première moitié de saison, Nico Rosberg se hissant presque toujours dans la dernière partie des qualifications et engrangeant plusieurs points encourageants. Quant à Alexander Wurz, ses résultats souffrent de la comparaison avec ceux de son équipier, mais il parvient tout de même à empocher une troisième place au GP du Canada, le premier podium de l'écurie depuis 35 épreuves.
Après une saison 2007 encourageante, Kazuki Nakajima remplace Alexander Wurz en 2008, au volant d'une FW30 présentée discrètement, mais sur laquelle l'équipe fonde de grands espoirs. La saison débute bien puisque Nico Rosberg monte sur son premier podium et que Kazuki Nakajima finit 6e en Australie.
Pilotes champions du monde sur Williams
Pilotes
Frank Williams Racing Cars - 1969 : Piers Courage
- 1970 : Piers Courage, Tim Schenken et Brian Redman (2 GP)
- 1971 : Henri Pescarolo et Max Jean (1 GP)
- 1972 : Henri Pescarolo et Carlos Pace
- 1973 : Henri Pescarolo, Howden Ganley, Nanni Galli, Jackie Pretorius (1 GP), Tom Belso, Graham McRae (1 GP), Gijs van Lennep, Jacky Ickx
- 1974 : Arturo Merzario, Jacques Laffite, Tom Belso, Gijs van Lennep, Richard Robarts (1 GP) et Jean-Pierre Jabouille (1 GP)
- 1975 : Jacques Laffite, Ian Scheckter, Tony Brise (1 GP), Damien Magee (1 GP), François Migault (1 GP), Ian Ashley (1 GP), Jo Vonlanthen (1 GP), Lella Lombardi (1 GP) et Renzo Zorzi (1 GP)
- 1976 : Renzo Zorzi (2 GP) et Michel Leclère (1 GP)
Lien externe